Pour entrer dans un tel détail, Daniel GOLEMAN nous parle d’abord des émotions de bases : Ce sont les émotions simples ou primaires. Telles les couleurs primaires, qui définissent le socle des couleurs réalisées à partir d’elles, les émotions de bases sont le socle de nos émotions.

Pour approfondir le sens décrit par Daniel GOLEMAN, ces émotions simples, sont des émotions exprimées par le visage. D’autres psychologues ont ainsi réalisés leurs études à analyser ces émotions là : Elles sont exprimées par le visage de l’être humain, ainsi que par une gestuelles universelle. Toutes ces émotions simples sont reconnues et reconnaissables universellement.

Paul ECKMAN, psychologue américain et professeur de Psychologie à l’Université des sciences médicales en Californie, a tout d’abord définit 6 émotions de base :

La surprise, La tristesse, La peur, La colère, Le dégoût, La joie.

Paul EKMAN a étudié les émotions dans leurs relations aux expressions faciales.

Il est l’un des cent plus éminents psychologues du XXe siècle.

Sa vie et un de ses ouvrages ont inspiré, entre autres, la série « Lie to Me ».

FAMILLE DES EMOTIONS “SURPRISE”

Selon Daniel GOLEMAN, cette famille d’émotions englobe “le choc”, “l’ahurissement”, “la stupéfaction”, “l’étonnement”.

Cette famille d’émotions provoque un haussement des sourcils. Ceci élargit le champ visuel, et accroit la quantité de lumière atteignant la rétine. L’individu peut capter des informations complémentaires concernant un évènement inattendu . Cela lui permet de mieux évaluer la situation et de concevoir un meilleur plan d’action.

FAMILLE DES EMOTIONS “TRISTESSE”

Selon Daniel GOLEMAN, cette famille d’émotions englobe “le chagrin”, “l’affliction”, “la morosité”, “la mélancolie”, “l’apitoiement sur soi-même”, “la solitude”. Elle englobe également “l’abattement”, “le désespoir”, et lorsqu’elle devient pathologique, “la dépression profonde”.

Une des fonctions principales de la tristesse est d’aider à supporter une perte douloureuse. Cette perte peut être celle d’un être cher par exemple, ou une grande déception. Ainsi, la tristesse provoque une chute d’énergie et un manque d’enthousiasme pour les activités de la vie. Elle s’accompagne d’une diminution des distractions et des plaisirs. Et quand elle devient plus profonde, elle s’approche de la dépression, et nous constatons un ralentissement du métabolisme. Donc, grâce à cette analyse, nous comprenons que le repli sur soi, permet de faire le deuil d’un être cher ou de digérer un espoir déchu. Aussi, il permet d’en mesurer les conséquences sur sa propre vie. Quand l’énergie revient, nous pouvons alors projeter un nouveau départ.

FAMILLE DES EMOTIONS “PEUR”

Selon Daniel GOLEMAN, cette famille d’émotions englobe “l’anxiété”, “l’appréhension”, “la nervosité”, “l’inquiétude”, “la consternation”, “la crainte”. Elle englobe également “la circonspection”, “l’énervement”, “l’effroi”, “la terreur”, “l’épouvante”, et, en tant que pathologies, “phobie” et “panique”.

Comme le rapporte Daniel GOLEMAN, la peur dirige le sang vers les muscles, ceux qui commandent le mouvement du corps, comme les muscles des jambes : Ceux-ci préparent la fuite et fait pâlir le visage, le sang étant chassé. Le corps est paralysé l’espace d’un instant, ce qui laisse à l’individu le temps de décider s’il est préférable de se cacher, de fuir, ou de passer à l’attaque. Les centres émotionnels du cerveau secrètement massivement les hormones qui mettent le corps en état d’alerte générale.

FAMILLE DES EMOTIONS “COLÈRE”

Selon Daniel GOLEMAN, cette famille d’émotions englobe notamment “la fureur”, “l’indignation”, “le ressentiment”, “le courroux”, “l’exaspération”, “le tracas”. Elle englobe aussi “l’acrimonie”, “l’animosité”, “le mécontentement”, “l’irritabilité”, “l’hostilité”, et, peu-être à l’extrême, “haine” et “violences pathologiques”.

La colère fait affluer le sang vers les mains, ce qui permet à l’individu de s’emparer plus prestement d’une arme, ou de frapper un ennemi, et une sécrétion massive d’hormones, comme l’adrénaline, libère l’énergie nécessaire à une action vigoureuse.

FAMILLE DES EMOTIONS “DÉGOUT”

Selon Daniel GOLEMAN, cette famille d’émotions englobe “le mépris”, “le dédain”, “la répulsion”, “l’aversion”, “la répugnance”, “l’écoeurement”.

Partout dans le monde, le dégout se manifeste par la même expression et possède la même signification : Quelque chose qui est déplaisant. Comme l’avait précisé DARWIN, l’expression faciale du dégoût semble refléter une tentative primitive pour fermer les narines, à une odeur désagréable, ou recracher un aliment toxique.

FAMILLE DES EMOTIONS “JOIE”

Selon Daniel GOLEMAN, cette famille d’émotions englobe “le plaisir”, “le bonheur”, “le soulagement”, “le contentement”, “la félicité”, “la délectation”. Elle englobe tout autant “l’amusement”, “la fierté”, “le frisson (frisson de joie)”, “le ravissement”, “la satisfaction”, “l’euphorie”, “l’humeur fantaisiste”, “l’extase”, et à l’extrême, “la manie”.

La joie et le bonheur se caractérisent par une augmentation de l’activité du centre cérébral qui hinibe les sentiments négatifs. Ils favorisent l’accroissement de l’énergie disponible. Ils ralentissent l’activité des centres générateurs d’inquiétude.

Cet état procure à l’organisme un repos général.

L’individu accomplit avec empressement et enthousiasme les tâches qui se présent à lui.

Il se donne des buts plus variés.

DE MULTIPLES ÉMOTIONS, FORMÉES À PARTIR DES ÉMOTIONS DE BASE

Comme nous l’introduisions avec les travaux de Paul ECKMAN, nous avons parlé des 6 émotions de base, car les autres émotions sont des combinaisons de plusieurs émotions de base.

Ainsi l’indignation peut-être définie comme un mélange entre la colère et le dégoût.

DES DÉCOUVERTES COMPLÉMENTAIRES EN TERME D’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE

Quelques années après, Paul ECKMAN, a édité de nouvelles analyses, autour de l’intelligence émotionnelle, définissant la possibilité de l’existence de plus de 6 émotions de bases. Daniel CORDARO & Dacher KELTNER, deux anciens étudiants de Paul ECKMAN, ont défini une liste plus importante des émotions universelles : Ils y ont ainsi rajouté les émotions de:

L’ennui, la confusion, l’intérêt, la fierté, la honte, le mépris, le soulagement et le triomphe,

lesquelles ont des expressions faciales reconnaissables; ainsi que:

L’amusement, la crainte, le contentement, le désir, l’embarras, la douleur, le soulagement, la sympathie,

lesquelles ont des expressions faciales et vocales particulières.

LES ÉMOTIONS ET LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE

Nous vous partageons le cours de psychologie cognitive, de Michel DENIS, relativement aux émotions. Michel DENIS est un psychologue français, chercheur au CNRS ( Directeur de Recherche Émérite puis Directeur de Recherche Honoraire ).

Psychologie cognitive – Les émotions